Communiqué de presse
Le Bioparc collecte 7800€ pour créer une pépinière au Niger !
Récemment placée en état d’urgence par le gouvernement nigérien suite aux dramatiques attaques terroristes qui ont couté la vie à un groupe d’humanitaires français et deux guides nigériens, la zone de Kouré, où vivent les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest, est également en proie à plusieurs épisodes de sécheresse qui anéantissent les plantations, augmentant les risques d’insécurité alimentaire pour la population. Les girafes sont elles aussi exposées à la réduction de leurs ressources alimentaires avec le vieillissement et la mortalité accrue des arbres.
Face à cette situation très difficile pour ses partenaires, et en témoignage de son attachement extrêmement fort pour le peuple nigérien, le Bioparc a décidé de lancer, dans le prolongement de ses actions au profit des communautés locales, une cagnotte exceptionnelle, en plus de son soutien financier habituel (52 200€ en 2020, 57 800€ en 2019, 45 450€ en 2018…).
Cette cagnotte, dont l’objectif est fixé à 7800€, servira à créer une pépinière de 20 000 plants d’acacia. Une fois plantés, ces arbres permettront de maintenir les girafes dans leur habitat naturel en leur assurant des ressources alimentaires en quantités suffisantes, et contribueront à lutter contre la désertification. La vente des plants profitera rapidement aux villageois. L’intégralité des sommes collectées sera reversée à l’ASGN.
Planter des arbres pour aider les Hommes et les girafes
L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités économiques des villages de la région de Tillabéry.
Les grandes sécheresses des dernières années ont fortement impacté les productions maraichères de ces communes rurales, et accéléré le processus de désertification. Les populations locales en subissent les conséquences directes avec une baisse des rendements de leurs cultures. Les girafes qui vivent dans cette zone sont elles aussi exposées à la réduction de leurs ressources alimentaires avec le vieillissement et la mortalité accrue des arbres.
Pour aider les agriculteurs et préserver l’habitat des girafes, l’Association pour la Sauvegarde des Girafes du Niger (ASGN) souhaite créer une pépinière à Dantiandou où 20 000 plants d’Acacia Albida seront cultivés puis plantés dans la « zone girafe ». La plantation de cette essence d’arbre permettra de :
– maintenir les girafes dans leur habitat naturel en leur assurant des ressources alimentaires en quantités suffisantes,
– créer des sources de revenus pour les populations,
– contribuer à la lutte contre la désertification en restaurant le couvert végétal.
Pour concrétiser ce projet, l’ASGN a besoin de 7 800€ afin d’acheter les premiers plants, les pots, embaucher 3 pépiniéristes, et acquérir tout le matériel nécessaire à la création de ce centre de production. Grâce au soutien de la marque Girafon Bleu, de la Fondation le PAL Nature, et aux dons des particuliers, 5400€ ont déjà été collectés !

Les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest sauvées par un « zoo »
La conservation des espèces et des milieux naturels n’a pas été inventée en 2020, n’en déplaise à certains. D’autres se sont engagés il y a plusieurs décennies, animés d’une envie dévorante de sauver la planète. Utopie de soixante huitard ou réveil nécessaire d’une génération, ces écolos de la première heure ont essuyé les plâtres et ont aujourd’hui l’expérience du terrain, de la réalité, des animaux et des banquiers. Avoir de grands objectifs, c’est bien. S’appuyer sur des projets qui fonctionnent et sur des acteurs qui ont fait leurs preuves, sans balayer d’un revers de main et avec mépris, tous les efforts déployés, c’est mieux. Ceux qui prétendent vouloir sauver les animaux sans aimer les Hommes, vont droit dans le mur.
La réussite d’un projet de conservation passe par la nécessaire prise en compte des problématiques environnementales et sociétales qui sont liées à la disparition de l’espèce. Culture, traditions, exploitation des ressources, agriculture, pauvreté…les raisons sont nombreuses. C’est en cherchant des solutions avec les populations locales et en nouant avec elles des liens durables, qu’il est possible d’agir efficace-ment. De nombreux parcs animaliers, à l’instar du Bioparc, contribuent au maintien d’animaux dans leurs milieux naturels, en apportant un soutien crucial aux ONG sur le terrain.
Ainsi en 2001, le Bioparc de Doué-la-Fontaine est devenu le représentant européen et le principal soutien financier de l’Association de Sauvegarde des Girafes du Niger. Moins de 80 girafes, le dernier troupeau sauvage d’Afrique de l’Ouest, subsistaient alors sur le plateau de Kouré, au Sud de Niamey (Niger), menacées par l’extension des terres agricoles. Considérées comme une nuisance par les agriculteurs dont elles ravageaient les cultures, l’ASGN a entrepris d’instaurer une cohabitation positive sur le territoire entre les girafes et les hommes : organisations villageoises, micro-crédits permettant de développer les cultures maraichères, l’élevage, les petits commerces, réalisation de puits durables pour faciliter le puisage, financement d’un centre de soins, plantations pour renforcer le potentiel fourrager et empêcher la dispersion du bétail… ont permis d’améliorer les conditions de vie des villageois, et de stopper le braconnage des girafes. Devenus acteurs et bénéficiaires de la conservation, 120 villages, 600 groupements, 3000 familles cohabitent positivement avec les girafes. Une grande victoire puisqu’on dénombre, après 20 ans de collaboration avec la population, plus de 650 girafes au Niger ! C’est aujourd’hui la seule sous-espèce de girafes dont la population augmente en Afrique.
*ASGN : Association pour la Sauvegarde des Girafes du Niger
Pour toute demande de visuels HD, visite du site, interview, reportage ou informations supplémentaires, contactez Aurélie Guerry à l’adresse aguerry@bioparc-zoo.fr ou au 06 28 19 10 65.