Publié le 15 mars 2022

Communiqué de presse

Devinez qui a pointé le bout de ses cornes ?

C’est avec une grande émotion que le Bioparc a accueilli, dans la nuit du 4 mars, son 1er bébé rhinocéros noir. Extrêmement rare chez cette espèce en danger critique d’extinction, cette naissance est la 1ère dans le monde en 2022 !

Il aura fallu attendre 17 ans pour qu’un petit rhinocéros noir montre le bout de ses cornes au Bioparc ! Après plusieurs tentatives infructueuses et une mise-bas malheureuse en 2018, la nouvelle était attendue avec une certaine fébrilité par l’équipe du parc. Kinna est née dans la nuit du 3 au 4 mars dernier, sous l’œil attentif des soigneurs et vétérinaires. Une naissance exceptionnelle qui récompense des années de patience !  

Kinna, une petite femelle, est le 1er petit de Tisa et Djaoul, et elle est en parfaite santé ! Après 16 mois de gestation, elle s’est présentée par la tête, pattes en avant, et a vu le jour à 1h50. Après une quarantaine de minutes, elle s’est mise debout et s’est instinctivement approchée de sa mère pour téter. Très douce et attentive, Tisa veille sur Kinna qui vient téter régulièrement et en quantité importante. Les petits rhinocéros noirs pèsent en moyenne 40 kilos à la naissance. À l’âge adulte, elle pourra atteindre les 1100 kg comme sa mère.

La petite Kinna vivra ses premiers mois exclusivement auprès de sa mère au cœur de la Vallée des rhinocéros, et sera sevrée au bout de 2 ans. Elle fait l’objet d’une surveillance accrue pendant quelques semaines pour s’assurer que tout se déroule normalement. Évidemment, toute l’équipe est aux petits soins et observe ses premiers pas avec tendresse et humilité. Elle n’est actuellement pas visible du public mais sortira lorsque les conditions climatiques seront réunies.    


Une naissance rarissime !

En 2021, seuls 2 rhinocéros ont vu le jour en parc zoologique dans le monde (en Angleterre et aux États-Unis). En moyenne, 4 rhinocéros noirs naissent chaque année en parc zoologique dans le monde.  
Incroyable coïncidence, dans la nuit du 3 au 4 mars, deux rhinocéros noirs sont nés presque simultanément : Kinna au Bioparc à 1h50, et un petit mâle prénommé Kiev en République Tchèque à 2h du matin.


La sauvegarde du rhinocéros noir

En parc zoologique, le rhinocéros noir fait l’objet d’un Programme d’Élevage Européen (EEP) qui vise à conserver la diversité génétique de l’espèce en vue de leur potentielle réintroduction dans la nature ou pour le renforcement des populations subsistantes. Kinna est le 2ème rhinocéros noir né dans le monde en 2022 (et le 4ème sur les 12 derniers mois)… Elle rejoint le Programme d’Élevage Européen avec une importance toute particulière puisque Tisa, sa mère, est l’une des femelles au patrimoine génétique les plus rares d’Europe. 

Dans la nature, le Bioparc soutient l’association Save The Rhino, qui œuvre en Namibie depuis 1982 pour surveiller et protéger l’unique population de rhinocéros noirs de la région de Kunene, d’une superficie de 25000 km2. Dans cette région, 95% de la population de rhinocéros a été décimée en moins de 20 ans, l’un des déclins les plus catastrophiques connu. En soutenant la population et en travaillant à ses côtés, en organisant des patrouilles anti-braconnage à travers toute la zone, « Save the Rhino » jour un rôle crucial dans la réduction drastique du braconnage. Afin de contribuer à la stabilisation et à l’augmentation du nombre de rhinocéros noirs dans la nature, le Bioparc versera 5000€ à l’ONG « Save The Rhino » en 2022.


À propos du rhinocéros noir

Des cinq espèces de rhinocéros encore représentées dans le monde aujourd’hui, le rhinocéros noir était autrefois le plus commun avec plus de 100 000 individus dans la nature en 1960. Depuis les années 1970, 97% de la population de rhinocéros noir a été braconnée pour les prétendues (et inexistantes) vertus de sa corne, atteignant son niveau le plus bas en 1990 avec moins de 2500 individus restants.

Grâce à des mesures de protection drastiques, en particulier en Namibie et en Afrique du Sud, le nombre de rhinocéros s’est stabilisé et remonte progressivement depuis 1995. On estime aujourd’hui, après 25 années d’efforts, que 5000 rhinocéros noirs vivent en Afrique (Namibie, Kenya, Afrique du Sud et Zimbabwe), exclusivement dans des réserves protégées du braconnage. L’avenir de l’espèce est cependant fragile compte tenu de la recrudescence du braconnage et de la forte demande de corne de rhinocéros. Elle demeure en « danger critique d’extinction » selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).     


Pour toute demande de visuels HD, visite du site, interview, reportage ou informations supplémentaires, contactez Aurélie Guerry à l’adresse aguerry@bioparc-zoo.fr ou au 06 28 19 10 65.