RDC – Okapi
Découvert en 1901, l’okapi est l’un des derniers grands mammifères révélés au monde. Caché dans les forêts profondes d’Afrique Centrale, il n’était connu que des peuples Pygmées. Aujourd’hui considéré en « Danger d’extinction », entre 10 000 et 15 000 individus subsisteraient dans quelques forêts tropicales de la République Démocratique du Congo, qui a fait de l’espèce son emblème national.
Les patrimoines naturel et culturel de la forêt subissent de nombreuses menaces : fragmentation des habitats, extraction de minerai et de pierres précieuses, conflits ethniques et politiques, braconnage pour l’ivoire et chasse pour la viande de brousse. En victime collatérale ou directe, l’okapi voit sa population se réduire rapidement.
Au Nord-Est du pays congolais, la forêt de l’Ituri est le principal refuge de l’espèce. L’Okapi Conservation Project (OCP) y a créé en 1992 une réserve de 13 700 km2 : la Réserve de Faune des Okapis. Classée patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, elle est habitée par 30 000 personnes et la population d’okapis y est estimée à 4 000 individus. Avec une équipe de gardes armés, OCP défend cette réserve, biodiversité et habitants, de la pression de braconnage et des conflits ethniques. Elle accompagne les villageois dans des actions de développement.


Association soutenue : Okapi Conservation Project
- Née d’une coopération entre l’état congolais et un centre de conservation américain
- Basée dans la Réserve de Faune des Okapis en République Démocratique du Congo
- Financée par les zoos américains et européens qui présentent des okapis.
Rôle du Bioparc
- Soutien financier d’Okapi Conservation Project depuis 2014
Fonds versés par le Bioparc et Bioparc Conservation en 2022 : 5 100 €
Une réserve protégée par 110 rangers
Créée en 1992, la Réserve de Faune des Okapis, 13 700 km2, se découpe en trois zones : 20 % sont strictement protégées, 66 % acceptent une utilisation traditionnelle et régulée des ressources pour les villageois (chasse et coupe du bois) et 14 % sont dédié à l’agro-foresterie (plantes fixatrices d’azote pour des meilleurs rendements).
Dans un contexte de conflits réguliers et de braconnage intense, la protection de la réserve et de ses habitants est assurée par une équipe de 110 rangers armés et entraînés. Leurs missions sont : patrouilles à pied, repérage et arrestation des braconniers, destruction des campements illicites miniers et des pièges à faune, suivi de la faune.


Des ressources gérées durablement avec les habitants
100 autres personnes travaillent pour OCP pour aider les villageois à gérer durablement leurs ressources, à trouver des alternatives agricoles et à améliorer leurs conditions de vie (santé et éducation).
Agroforesterie et agriculture :
- Pour lutter contre la culture sur brûlis qui dévaste la forêt, l’ONG fournit aux paysans des arbres à planter au sein des cultures. Fixatrices d’azote, ces essences enrichissent les sols et optimisent les rendements des champs. Les brûlis sont ralentis et les arbres plantés fournissent fourrage au bétail et bois aux habitants.
- Création de pépinières avec plantation d’espèces « utiles » (pour l’alimentation et la vente).
- Dons de semences pour fournir les coopératives villageoises et les jardins maraîchers.
Soutien économique et social
- Développement de la couture par don de machines à coudre et formation des femmes.
- Don de moulin à grains pour vendre de la farine.
- Matériel pour les écoles et les centres de santé.
Les chiffres clés de 2020
- 100 000 écrans fasciaux distribués pour se protéger face à la pandémie
- 5 sources d’eau construites pour les communautés
- + de 89 000 arbres ont pu être plantés
- 260 femmes ont participé à des programmes d’autonomisation
- 112 émissions de radios éducatives
- + 8 400 kg de semences distribués aux agriculteurs
- + 3 300 agriculteurs assistés
- + 2 500 images de pièges photographiques collectés


Crédits photos : Okapi Conservation Project